L’Épice, drogue tant convoitée par les clans Atréides et Harkonnen, permet de prolonger la vie et de réaliser des voyages intergalactiques. Évidente métaphore du pétrole, cet épice est uniquement disponible sur la planète complètement désertique d’Arrakis. Le clan Harkonnen vient d’être forcé par l’empereur de quitter la planète Arrakis et de cesser la production d’Épice, en faveur du clan Atréide qui pourra désormais exploiter et produire cette substance. On suit le personnage de Paul Atréide, fils du Duc Leto Atréide et de Dame Jessica, à travers cette arrivée sur la planète de l’Épice.

Après la tentative ratée de Lynch en 1984 d’adapter ce chef d’œuvre de la littérature, Denis Villeneuve met la main à la pâte et nous livre sa version de Dune. 

Des plans soignés, des couleurs et des lumières maîtrisées à la perfection, on ne demandait pas moins de Denis Villeneuve après Blade Runner 2049 et Premier Contact. Le ver géant Shai-Hulud est exposé de manière spectaculaire et sa puissance est retranscrite avec brio.  Bien que moins bouffonne et caricaturale que la version Lynchienne, cette édition se retrouve finalement assez tiède et avec moins d’idées que la version de 1984.

Les 2h35 du film laissent perplexe, avec un Timothée Chalamet qui ne viendra pas subjuguer le spectateur avec sa prestation qui nous donne le stricte nécessaire de Paul Atréide. Heureusement Oscar Isaac et Rebecca Ferguson nous offrent une performance maîtrisée et intéressante par leur incarnation fidèle de leurs personnages. 

Denis Villeneuve fait trop écho à Premier Contact sans explorer de nouvelles zones et sans travailler le sous-texte avec plus d’enthousiasme, ce que Lynch avait au moins essayé.  Le film est en général trop lisse, par exemple le mot “Djihad” est retiré et on ne laisse que le fade “Guerre sainte”. Denis Villeneuve aurait dû faire preuve d’un peu plus d’audace pour ce Dune.

On se retrouve avec un film moyen, un bon divertissement d’un point de vue visuel, mais sans réelle prise de risque et avec 40 minutes de trop.

A allez voir, mais avec modération (6/10).

Catégories : Critique de film