Qu’est ce qui se passe à Ennuie, enfin à Paris ? Voilà une question qui mériterait une encyclopédie comme réponse. Mais rassurez-vous, un magazine d’une septantaine de pages suffira ! The French Dispatch, petit hebdomadaire livré avec le Kansas Sunday News, vous relate la vie Parisienne comme un roman, ou plutôt ici comme un film. Wes Anderson nous propose de traverser trois histoires Parisiennes publiées dans The French Dispatch afin de s’immerger dans la vie de la capitale et de comprendre le rôle de l’ordre et du quatrième pouvoir qu’est le journalisme. 

Wes Anderson nous offre encore une fois sa réalisation hyper-symétrique, tout en se permettant quelques libertés qui sorte le réalisateur  de sa zone de confort. Ces libertés prises sont en nombre trop faibles et pourraient faire craindre que la réalisation tourne en rond. Le jeu d’acteur est bon, très bon mise à part une Léa Seydoux vide et froide comme à son habitude. Timothée Chalamet rattrape ici largement les faiblesses qu’il avait dans Dune.

Trois histoires bien différentes nous sont narrées avec comme fil rouge le magazine où elles ont été publiées : The French Dispatch. On navigue sans problème et avec brio de l’Art à la Gastronomie en passant par la Révolution. On nous offre un Paris sans compromis, critique, belle, mécanique, poétique et avant tout en constante remise en question de l’ordre.

Le réalisateur prend ici le quatrième pouvoir qu’est le journalisme pour poser encore une fois la question de la place de l’ordre dans la société. Une intéressante vision sur le marché de l’Art, Mai 68 et la police nous permettra de ne pas rester stoïque devant ce beau long-métrage qu’est The French Dispatch.

Une épopée réjouissante vous attend en salle, n’hésitez pas ! 8/10

Catégories : Critique de film